LA MAGIE AFRICAINE ?
Parfois,
il suffit de faire quelques pas pour pénétrer dans un monde inconnu. Il
suffit de marcher dans une flaque d’eau pour se retrouver dans une
autre époque, dans un passé archaïque. Une simple ruelle de marché
marque la frontière entre la vie et la mort. Nous sommes au marché
DANTOKPA, à COTONOU. C’est un marché comme les autres, comme l’on trouve
dans toutes les régions du sud africain. Les femmes vendent des ananas
et des ignames, des vêtements, des ustensiles de cuisine et du
coca-cola.
Dans
l’air un mélange de musique africaine et la voix d’Elton John résonnent
à la radio. Des marchands ambulants vendent des calculatrices
électroniques. Des enfants hurlent et se chamaillent, dans des nuages de
gaz bleus, malodorants dégagés par des motocyclettes Japonaises et l’on
peu voir sur de grandes affiches publicitaires le cow-boy Marlboro tout
sourire. Les emblèmes de notre civilisation, sont omniprésents au
Benin, comme ailleurs.
Les
commerçants avaient recouvert leurs marchandises de toiles de
plastiques ; la saison des pluies avait commencée et des nuages noirs se
pressaient au dessus du marché. L’air exhalait une odeur de mort et de
pourriture. L’ambiance était angoissante et lourde. Des crânes de singes
et de chiens aux dents acérées sont vendus sur le marché aux fétiches
de Cotonou. Des têtes ensanglantées de chèvres sont posées à coté d’os
de bœufs, des peaux de reptiles, s’entassent à coté de touffes de plumes
de poules. Les sorciers et les guérisseurs viennent s’approvisionner en
fournitures nécessaires à leurs rituels magiques. Et partout de grosses
mouches bleues qui bourdonnent.
L’on
peut s’approcher de certaines boutiques où sont écrites des enseignes
tel que Dako- Zorro- naturaliste chercheur.Sa spécialité est la médecine
Vaudou.Il fabrique des gris-gris très efficaces ;des amulettes
consacrées aux divinité VAUDOU, qui nous protégeront des dangers qui
guettent tout un chacun. Un rat mort gît le ventre ouvert…produit
d’appel, à coté de serpents qui se tordent. Il faut s’assurer la
protection des guérisseurs et les Prêtres peuvent acheter les
fournitures pour les cérémonies magiques.Le naturaliste chercheur
fabrique des gris-gris, avant de commencer le voyage dans l’univers
inconnu du VAUDOU.
Moyennant
une somme de 30 000 frs CFA l’on peu se procurer des gris-gris que l’on
doit porter sur nous constamment, car ils contiennent une substance
magique. L’on trouve un agencement d’objets du sacrifice Vaudou :des
herbes dans une écuelle et une purée d’ignames, le tout mélangé à du
sang de poule.Des bougies, du gin, des cigarettes et quelques billets de
banque les divinité, Vaudou n’aident pas sans contrepartie. Le rituel
de consécration peu commencer. Un assistant apporte une poule maigre,
noire et une bouteille de gin de la marque « super schnaps ». Un fétiche
est déposé sur le sol, pour prendre contact avec les Dieux, souvent en
bois, terre cuite ou métal. Ces fétiches ont pour les vaudouistes des
pouvoirs magiques. Etant pour ainsi dire le logis terrestre des
divinités, ils sont considérés comme sacrés, de la même façon que la
croix est sacrée pour les chrétiens. Le prêtre Vaudou invoque les Dieux
en sonnant une vieille cloche rouillée, il asperge le fétiche de gin et
en bois une gorgée ; tranche le cou du poulet et laisse dégouliner le
sang sur le fétiche qui se trouve englué ainsi que le gris-gris. Le
VAUDOU est une religion animiste qui compte plus de 50 millions
d’adeptes rien qu’en Afrique de l’ouest. Il représente une culture ainsi qu’un mode de vie dont les origines remontent à plusieurs milliers d’années.
Les
occidentaux ne savent pas grand chose sur le Vaudou : Pour eux il
s’agit de superstition et de magie noire ; ses adeptes croient que la
nature et les forces naturelles sont animées par les divinités et les
esprits et qu’il est possible de rentrer avec eux en se mettant en
transe. Vaudou vient du mot Vaudoun qui signifie en dialecte Fon, «ce
qu’on ne peut élucider». Le terme a une signification complexe et se
laisse également traduire par «DIEU» ou «ESPRIT».
Pour les esclavagistes et Missionnaires qui se rendirent en Afrique
occidentale à partir du 16é siècle le Vaudou n’étaient qu’un culte
païen des idoles. Culte qu’ils craignaient tout en le combattant
violemment. En 1484 deux caravelles avaient déjà jetée l’encre dans la
baie du Bénin. OUIDAH, qui devint plus tard un port où les marins
s’approvisionnaient en eau et en vivres. Les Anglais, les Français et
les Portugais fondèrent des comptoirs et firent du commerce avec les
habitants des régions côtières ; tissus tabac, alcool, armes et cauris
du Pacifique, contre des produits alimentaires, mais surtout contre des
esclaves, qui étaient envoyés par bateau dans le sud des États Unis, aux
Caraïbes ou au Brésil qui exigeaient beaucoup de matériel humain. Au
début la traite des esclaves se développa sans trop d’enthousiasme.
OUIDAH faisait parti du minuscule royaume de SAVI. Ses souverains
n’avaient pas assez de sujets pour les vendre, ni assez de puissance
pour asservir, les royaumes voisins. C’est le contraire qui arriva, le
royaume de SAVI fut rayé de la carte par les Amazones du Roi
Agayad’Aboméy qui conquirent OUIDAH, en 1727. Les ancêtres d’Agaya, les
enfants de la Panthère », ont fondé le royaume de DAN- HOME au 16 e
siècle sur le plateau d’ABOMEY. Le royaume existe toujours. Le Roi
Dédramatiser réside dans un palais de grès rouge ; l’ancien policier de
COTONOU n’a plus que des fonctions représentatives. Il arbitre les
querelles conjugales et sert de juge de paix.Agaya le nouveau roi de
Ouida était dominateur et cruel.
D’autres
souverains du Dan- Homé avaient élargi leur territoire par des
expéditions sanglantes ; les villages étaient incendiés et leurs
habitants tués ou réduit en esclavage.La conquête du littoral mis Agaya
en contact avec les trafiquants d’esclaves blancs. Les blancs
convoitaient les énormes quantités du bois « d’ébène ». Le trafic
sordide pris toute son ampleur. Au 18ème Siècle des dizaines de milliers
d’êtres humain a foulés le « chemin des esclaves ». C’est le nom de la
route de sable rouge, longue de trois km, qui relie Ouidah à la plage où
étaient amarrés les navires négriers. Les hommes devaient faire neuf
fois le tour de »l’arbre de l’oubli » les femmes et les enfants sept
fois. Ils laissaient tout espoir derrière eux.On entassait les esclaves
dans la « maison de Zomai ». Les portes et les fenêtres étaient fermées
et ne laissaient filtrer aucune lumière. Les faibles étaient tués et
jetés dans une fosse, souvent enterrés vivants, pour aller plus vite.
Pour
éviter les suicides collectifs les esclavagistes dressèrent «l’arbre du
retour » dont il fallait faire trois fois le tour. Si l’on mourrait à
l’étranger l’âme retournait au Pays. Durant la traversée qui pouvait
durée jusqu’à 90 jours il fallait éviter d’emmener des prêtres Vaudou
afin qu’ils n’apportent aucune consolation ni secours d’une religion.
Même dans les plantation on massacré les prêtres Vaudou. Malgré ce
massacre, des petits groupes d’esclaves se retrouvaient la nuit dans des
endroits tenus secret.
La
religion Vaudou n’a pas de texte écrit. Jusqu’à ce jour, le culte est
transmis par voix orale, uniquement dans des couvents, coupés du monde
où des novices des deux sexes sont initié à la langue et au rituel. Mais
il était impossible d’anéantir les croyances Vaudou ; que se soit dans
les champs de cannes à sucre de Haïti ou les plantations de tabac du
Brésil. De petits groupes se retrouvaient la nuit, dans des endroits
gardés secret ; pour prier les anciens Dieux. Un HOU NON est un Prêtre.
N’étant pas guidées par un HOU NON les premières communautés VAUDOU,
s’appuyèrent sur des fragments de leurs souvenirs des cultes
Théologiques.
L’autre difficulté était la diversité des langues parlées dans les plantations. Des dizaines d’ethnies vivent en Afrique
de l’Ouest. Le culte VAUDOU emprunta des formes diverses lors de la
diaspora. Bien que les esclaves soient été baptisés de force pas les
Missionnaires, ils n’abandonnèrent pas leurs anciennes croyances.
Dans
la partie supérieure de l’autel, ils plaçaient des images de Sts
catholiques, mais dans le bas ils disposaient les fétiches de leurs
Dieux Africains.
Au
Brésil , pays catholique, des millions d’êtres humains reconnaissent
êtres adeptes de l’UMBANDA et du CAMDONBLE- VAUDOU à HAITI – SANTERIA à
CUBA -OBEAH à la JAMAIQUE ou HOODOO au sud des États- unis, dans les
quartiers pauvres de NEW- YORK. Le Vaudou est bien vivant ? Et pas
seulement en Afrique. Le Bénin est le berceau du VAUDOU.
Des
découvertes archéologiques faites sur le littoral Ouest de l’Afrique,
laisse penser que les cultes Vaudou est pratiqués depuis plus de
4OOOans.
Le
plus souvent les chercheurs ne doivent leurs connaissances qu’aux
réponses des dignitaires Vaudou ; le Vaudou ne possède pas de texte
sacré. Si l’on imagine la Théologie du Vaudou pyramidale ment on peu
placer GBEDOTO à son sommet. Il est le principe Divin de l’univers ; la
puissance Divine, il s’est engendré lui-même cela s’est fait avec l’aide
d’une énergie créatrice nommée ACE. Il se trouve en perpétuelle auto
création. L’énergie cosmique ACE lui vient en aide .ACE à engendrer des
centaines de Divinités Vaudou. Les Divinités Vaudou sont descendantes de
l’énergie créatrice ACE.
Le
Vaudou n’est pas fondé sur une conception dualiste du Monde ; la vie et
la mort – le Ciel et la Terre- l’esprit et la Matière- ne sont pas
considérés comme antagonistes.
La
relation avec les Dieux qui représente le cœur de la religion Vaudou,
s’établit au cour des rituels. Le sacrifice est un élément essentiel.
CHANGO est le Dieu du tonnerre.
GOU est le Dieu du fer et du feu.
FA ou IFA est le Dieu du destin.
MAMI-WATA. La déesse des eaux.
Ces
Dieux ont des tâches bien spécifiques et des traits humains. Les
chercheurs Béninois ont identifiés plus de 260 entités Vaudou. Celle-ci
n’est que des incarnations du créateur hermaphrodite. Le vaudou ne
connaît pas d’intermédiaire entre la vie et la mort ; entre le visible
et l’invisible. Dans la cosmogonie Vaudou l’Univers ressemble à une
calebasse dont les deux moitiés sont le Ciel et la Terre. Dans ce
système fermé pas de différence entre ce qui est en haut et ce qui est
en bas. Pas de différence entre la vie et la Mort ; entre l’Humain et le
non humain. Les Dieux et les esprits sont partout. La Religion Vaudou,
ne promet pas le Paradis comme il est promis dans la Religion Chrétienne
; mais elle ne les effraie pas non plus de visions infernales. Mais
pour adoucir l’humeur irritable des Dieux l’on doit rester en
communication avec eux.
Durant
le rituel, l’homme est l’égal des Dieux. Être « monté » par les Dieux
est considéré comme un grand honneur. Selon les Vaudouistes, le Dieu ou l’esprit d’un ancêtre, se glisse dans le corps de l’être humain en transe.
Les
cérémonies durent deux à trois heures, on y fait des sacrifices pour
remercier les Dieux. Les danseurs se frottent le visage avec le sang
d’une poule sacrifiée. Selon le rituel on offre des animaux ou des
fruits ; de la bouillie de millet du tabac ou des boissons. Le Dieu CHANGO aime les taureaux, le Dieu
DAN – les céréales, MAMI-WATA les parfums. Ce n’est pas le courroux des
Dieux qui apporte le mal, dans le Monde ce sont les sorciers et les
jeteurs de sort. Chez les
Vaudouistes âgés et les Prêtres la transe est imperceptible.Ils glissent
sans effort dans un état de conscience spécifique ; ce qui leur permet
d’obtenir une quiétude profonde.
Les
Dieux ne sont pas les seuls à châtier les hommes, les esprits des
Ancêtres le peuvent aussi. Pour les adeptes du Vaudou, si les morts ne
sont plus des êtres vivants, ils ne le sont pas au sens ou l’entend un
esprit rationnel. L’esprit des Ancêtre se glisse dans le corps des
danseurs masqués au cours des cérémonies ; celui qui ose toucher aux
masques intégraux risque la maladie et même la mort. Les porteurs de
masques sont des membres de la société secrète EGOUNGOUN ; ils sont les
enfants de OYA, la Déesse des tornades et leur mission est d’amener les
ancêtres dans le présent.
Pour
les Vaudoussi, le destin est personnifié par la déesse FA, nommée aussi
IFA ou AFA. Elle se présente sous la forme d’une boule, ou de L’ELEIS.
Avec cette noix le BOKONON « Devin Vaudou », peut renter en contact avec
le destin. Il a deux cordelettes ou sont fixées huit coques, lorsque le
BOKONON les lâches, elles tombent sur leur face ouverte ou fermée. A
partir des 16 signes de base ; c’est l’Oracle- 256 combinaisons sont
possibles. Cet Oracle remonte à la nuit des temps. Le I. GING Chinois
n’a que huit signes de base, qui permettent 64 combinaisons. L’Oracle FA
a la même importance dans le cadre du Vaudou ; que la Bible- la THORA-
le CORAN ou le I. GING. Fa est le système moral et codifié du Vaudou.
Il
existe le culte Vaudou KOKOU. Les danseurs sont habillés de pagnes de
raphia. C’est un culte cruel, il faut avoir le cœur solide pour y
assister. Les hommes s’enfoncent des couteaux dans les bras et se
lassèrent la poitrine. Ils paraissent insensibles à la douleur. Cette
partie violente du rituel est réservée aux hommes.
La
société secrète ZANGBETO est aussi un organe de la Justice Vaudou. Les «
gardiens de la nuit « appelés aussi meules dansantes à cause de leurs
maques intégraux en raphia, qui les recouvrent entièrement. Lorsqu’ils
circulent la nuit et surtout au crépuscule, la police se retire
discrètement. Ces gardiens de la nuit contrôlent les méfaits des
habitants, passent devant leurs habitations et font des injonctions.
Sila faute est grave ils peuvent aller jusqu’à tuer…
Les
ZANGBETO tiennent secret l’intérieur de leur Temples, et leurs
cérémonies religieuses ainsi que le nom de leurs adeptes. Il est
interdit aux femmes, sous peine de mort de pénétrer dans cet univers
d’homme. Paradoxalement les « meules de foin dansantes « étant
photogéniques de nombreux spectacles dansants sont offerts aux
touristes. Le passage du culte Vaudou au pur spectacle Vaudou semble
parfois assez flou. Sur le plan local les zongbeto ont des influences.
Ils exercent leurs fonctions de police Vaudou sur l’ordre des Dieux.
Les
Prêtres et guérisseurs Vaudou connaissent très bien le psychisme des
gens. Le Vaudou a bien sûr ses charlatans. A coté de leurs qualités de
psychothérapeutes les AZONGBETO pratiquent la médecine des plantes. On
n’a pas pu prouver scientifiquement les effets de la sorcellerie ; on
tente de percer les mystères des Zombies. Le VAUDOU est puissant au
Bénin. Son Prêtre le plus influant est le grand commandeur SOSSA
GHEDEHOUNGUE, c’est un homme riche, qui possède plusieurs voitures, il a
19 femmes.
Vingt%
des Béninois sont catholiques et se chiffre regroupe pratiquement la
totalité de l’élite politique et intellectuelle de l’Etat. Même l’Islam
avec 12% de musulmans reste en arrière. Les Vaudous ne cherchent pas la
confrontation avec d’autres Religions. Le Grand Commandeur a rencontré
le Pape Jean Paul II au printemps 1993. Le Grand Commandeur a attesté
que le st Père avait de grands pouvoirs magiques…
Le
culte de MAMI-WATA- Quelques Dieux Vaudou sont sévères et violents.
MAMI-WATA sait se monter joyeuse ; elle est souvent représentée sous les
traits d’une ondine, avec de longs cheveux et une queue de poisson, car
elle vient de la mer. Ce qui est atypique pour une divinité Vaudou. Ce
serais l’image de la sirène nordique…ou sortie de la mythologie
germanique, serait arrivée sur les côtes de l’Afrique Occidentale sur la
proue des navires européens et serait à l’origine de ce culte. Bien que
souvent représentée sous des traits Européen, elle n’en reste pas moins
une Divinité Vaudou. Elle est honorée en tant que Déesse des eaux.
Le
talc et le drap blanc sont des signes de base des Vaudou. Le jour des
cérémonies les Dieux sont nourris on leurs apporte leurs plats préférés.
MAMI-WATA à horreur de l’alcool elle boit que du parfum ou de l’eau de
Cologne ou de la limonade.
Le
Rituel : durant la transe les initié se comportent comme la Divinité.
Ils boivent du parfum- se couvrent la poitrine et le visage de talc et
se déplacent d’une manière bizarre. MAMI-WATA aime tout ce qui est beau ;
les initiés portent des vêtements blancs et veillent à ce que le Temple
soit balayé. Les Élus hommes sont peu nombreux MAMI-WATA préfère les
femmes.
?
Les
Vaudoussi s’occupent de ceux qui sont tombés en transe et leur enfile
des tabliers blancs, caractéristiques du culte. Même ceux qui ne sont
pas initiés aux mystères de MAMI-WATA peuvent être « montés » par rythme
des tam-tams, la Prêtresse joue une pantomime qu’elle interrompt sans
cesse pour pouffer la déesse. Pendant la transe, la Prêtresse de
MAMI-WATA, rit. Embrasée par le de rire.
La
Secte des chrétiens célestes au Bénin. Ce sont des Églises chrétiennes
et sectes qui rivalisent d’ardeur pour sauver les âmes des Africains de
l’Ouest. Des courants religieux ont été importés par des Missionnaires
blancs ; comme les Méthodistes- les Baptistes- les Témoins de Jéhovah.
C’est un africain qui a « l’église de la chrétienté céleste » au Bénin.
Le Prophète SAMUEL OSHOFFA, un charpentier, en 1947 il s’est tué dans un
accident de voiture. Dix millions d’adeptes sont recensés- GHANA-TOGO-
NIGERIA-BENIN. Cette secte combat le Vaudou.
Dans
leur église, leur autel est décoré des images de Jésus –Marie. Les
évangélistes organisent les baptêmes et les communions. Les leaders sont
les prédicateurs de l’Eglise ; les visionnaires les Prophètes. Il
existe douze commandements. Les bougies de couleur sont formellement
interdites dans l’Eglise céleste ; la viande de porc ; l’alcool et le
tabac ; il est interdit de pratiquer la magie noire et le culte des
idoles et de porter des vêtements rouge et noir. Les hommes sont séparés
des femmes ; les femmes sont interdites durant leurs règles et qui de
plus ne sont pas autorisées à exercer une fonction. Certaines femmes
portent une écharpe bleu- celles qui reçoivent des messages célestes-
elles se mettent en transe durant les cérémonies religieuses et parlent
le langage des Anges.Cette secte
ressemble, étrangement, à des Vaudoussi en blanc. Les chrétiens Célestes
ne se soignent avec aucune médecine, seulement des prières et de l’eau
bénite, mais ils n’interdisent pas d’aller consulter un médecin.
Magie
blanche et magie noire : La croyance dans les magiciens mal
intentionnés est très forte au Bénin. Beaucoup de gens dépensent
énormément d’argent pour se protéger des mauvais sorts ou jeter un sort à
un ennemi, ou faire pratiquer la magie blanche pour avoir l’amour, la
réussite et l’argent. Toute une source informelle de revenu pour les
Prêtre et les Magiciens. La magie noire est couramment pratiquée.
SOSSA
GUEDEHOUNGUE, le Grand Commandeur du culte Vaudou du Bénin, dit que la
magie noire est en contradiction avec le Vaudou. Celui qui fait envoûter
autrui se veut aussi puissant que les Dieux. Or c’est eux seuls qui
décident du sort à accorder à chacun.
Malgré
cela la magie noire est couramment appliquée au Bénin. L’on cite
l’usage du « pistolet africain » ; un cocktail mortel dont les
ingrédients, lames de rasoir, clous, ne peuvent êtres localiser dans le
corps de la victime.
Le
sorcier Vaudou GERMAIN BAMENOU de Cotonou, protège ses clients contre
les envoûtements, il soigne aussi bien les hémorroïdes que la stérilité
féminine. Son activité n’est pas délictueuse, au Bénin. BAMENOU se
trouve obligeant envers ses clients, ils ne paieront que lorsque leurs
souhaits seront exaucés.
La
puissance à laquelle se heurte l’homme n’est jamais ressentie comme
quelque chose de naturel. Ca n’est pas concevable pour un primitif. Tout
évènement peut être compris comme la manifestation d’une puissance,
laquelle peut obéir à des « loi ». La caractéristique de cette Puissance
est qu’elle est conçue comme magique. Mais cette causalité ne repose
pas sur des observations rationnelles. On peu la commander à condition
de connaître ses lois.La nature de cette Puissance est qu’elle peut être
partout présente ; aussi bien dans l’ « ici bas »,
Que
dans l’ »au- de là ». La forêt et le champ sont un lieu de croissance,
sont également le siège d’une puissance, il en va aussi de l’eau, dont
la force mystérieuse réside dans son pouvoir rafraîchissant. De même
certains animaux passent pour êtres particulièrement chargés de
Puissance : il s’agit en général de reptiles ou d’oiseaux.
Les
esprits- À côté des âmes des morts, il y a d’autres êtres qui
apparaissent souvent qui agissent de façon invisible. On les appelle les
esprits.
Les Dieux- toute l’Afrique semble avoir des Dieux. Chaque tribu lui donne un nom différent. L’on distingue le grand Dieu et des Dieux secondaires ; Dieu des eaux ; de la forêt ; des animaux …etc …
Depuis
l’époque de Bernard Maupoil, qui étudia dans les années trente la
culture et l’imaginaire FON au sud du Bénin, les ethnologues et
professeurs d’études religieuses, essaient de comprendre la théologie et
les rites du Vaudou. Un travail conséquent, le vaudou ne comportant pas
de texte sacré, et les Prêtres n’écrivant aucun texte qui analyse leur
religion.
« Si vous voulez pénétrer les mystères du Vaudou, il vous faudra attendre jusqu’à la fin du monde, » dit un chant Vaudou.?
«
A titre de mémoire : COTONOU vient de KOTU-UNU : KOU= mort, TO= lagune,
NU=bord, rive : Au bord de la lagune de la mort, en langue FON. : est
le nom donné au petit village de pêcheurs, devenu COTONOU. (BENIN :
ancien DAHOMAY).
«
C’est la couleur teintée de rouge des eaux de la lagune qui aurait été à
l’origine du nom de COTONOU. Les arbres bordant le Kouto y laissaient
tomber leurs feuilles qui par photosynthèse roussissaient dans la lagune
les eaux stagnantes. Ce qui faisait dire que c’étaient les morts qui
teintaient l’eau, avant d’aller se jeter dans la mer. La croyance était
que les morts passaient par la mer avant de rejoindre l’eau delà.
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